Epouville apparaît dans l’histoire dès le XIème siècle. Son nom serait tiré de « Espoll-Villa », c’est-à-dire « le domaine d’Espoll ». On suppose que le terme scandinave « espoll » fait référence à un chef normand.

Le blason du village est relativement complexe : il présente un chevron rouge doté d’une fleur de lys empruntée aux seigneurs du Gray tandis que des molettes d’éperon appartenaient à la famille de Coupeauville, ces deux lignées ont eu le pouvoir sur la commune. Enfin, le lézard fait référence à la rivière de la Lézarde au bord de laquelle le village s’est installé tandis que le moulin rappelle l’activité qui a tant profité aux Epouvillais durant les temps passés.

Des fouilles ont permis de constater une présence humaine bien avant la première mention du village dans les archives : des pierres, silex taillés et outils préhistoriques remontent à la Préhistoire tandis que des tombes mérovingiennes témoignent d’une implantation dès les premiers temps du Moyen Age.

Trois familles ont marqué Epouville et régné sur ses terres : la famille du Gray tout d’abord, dont il reste le « Manoir du Gray » construit à la place d’un château-fort du Xème siècle. De brique rose, silex et pierre blanche, il domine stratégiquement la vallée entre Rolleville et Epouville depuis le XVème siècle. Il est accompagné d’un pigeonnier doté d’une fenêtre d’envol et d’une porte ornée d’une accolade de style gothique. Aujourd’hui, ce domaine est une ferme.

Trois familles ont marqué Epouville et régné sur ses terres : la famille du Gray tout d’abord, dont il reste le « Manoir du Gray » construit à la place d’un château-fort du Xème siècle. De brique rose, silex et pierre blanche, il domine stratégiquement la vallée entre Rolleville et Epouville depuis le XVème siècle. Il est accompagné d’un pigeonnier doté d’une fenêtre d’envol et d’une porte ornée d’une accolade de style gothique. Aujourd’hui, ce domaine est une ferme.

La seconde famille marquante d’Epouville est celle des seigneurs du même nom que la commune.

Datant du XVIème siècle, leur manoir existe toujours, non loin du centre du village. En pierre de taille, silex et colombages, la construction a été restaurée au XIXème siècle. Peut-être est-ce à cette période que les colombages et arcs de porte ont été modifiés. La façade nord, composée d’un damier de silex noirs et blancs est certainement d’origine. Ce manoir devint une corderie au XXème siècle : on y fabrique des ficelles, des longes et des câbles pour les navires. Ayant employé jusqu’à trente salariés, elle ferme au lendemain de la Première Guerre mondiale ne pouvant faire face aux corderies modernes de la Seine.

Enfin, la troisième famille – celle de Coupeauville – possédait également un manoir de style cauchois aujourd’hui disparu. Il reste de ce domaine un colombier de brique rouge et des piliers anciens en pierre de taille.

 

Epouville est connue surtout pour l’importance de ses moulins. On aurait compté jusqu’à 16 moulins dont la plupart étaient des moulins à blé ; sept d’entre eux étaient encore en activité au XXème siècle. Plusieurs de ces moulins existent toujours mais ont été transformés en maisons ; trop artisanaux, ils succombent face aux grands moulins régionaux.

 

Le moulin d’Ecoute-pluie fait partie des moulins donnés par Robert le Magnifique à l’abbaye de Montivilliers dans la charte de 1035. Son nom est un véritable mystère. Une légende dit que le meunier, rendu fou par un orage violent, disait à chaque nouvelle tempête « Ecoute (la) pluie » de peur que celle-ci de s’abatte trop fort sur sa roue. Une autre version du nom explique qu’il s’agit d’une déformation de l’expression « The Scottish’s Plaw » – « Le Moulin de l’Ecossais » – souvenir de l’occupation anglaise pendant laquelle nombreux furent les Ecossais à fonder des moulins en Normandie.

Enfin, les deux autres éléments notables du patrimoine épouvillais sont l’église Saint-Denis et la gare ferroviaire. La première, trouvant son origine au XIème siècle est bâtie sur un plan roman initial qu’elle a conservé depuis le XIIème siècle avec des collatéraux et un transept. Le chœur date également du XIIème siècle. Elle a cependant été reprise, notamment au XVème siècle. L’église présente des chapiteaux romans du XIème siècle sculptés de feuilles, petits animaux, et masques qui se marient avec des chapiteaux gothiques du XVIème siècle présentant des feuillages.

La gare, construite entre 1893 et 1896, est un témoin du développement d’Epouville et de la prolongation de la ligne ferroviaire Le Havre- Fécamp. Elle modifie profondément la topographie de la ville et la coupe en deux parties. L’accès au Havre est facilité : nombreux sont les habitants qui abandonnent les métiers ruraux pour s’adonner aux activités portuaires ou industrielles en ville.