Epouville apparaît dans l’histoire dès le XIème siècle. Son nom serait tiré de « Espoll-Villa », c’est-à-dire « le domaine d’Espoll ». On suppose que le terme scandinave « espoll » fait référence à un chef normand.

Le blason du village est relativement complexe : il présente un chevron rouge doté d’une fleur de lys empruntée aux seigneurs du Gray tandis que des molettes d’éperon appartenaient à la famille de Coupeauville, ces deux lignées ont eu le pouvoir sur la commune. Enfin, le lézard fait référence à la rivière de la Lézarde au bord de laquelle le village s’est installé tandis que le moulin rappelle l’activité qui a tant profité aux Epouvillais durant les temps passés.

Des fouilles ont permis de constater une présence humaine bien avant la première mention du village dans les archives : des pierres, silex taillés et outils préhistoriques remontent à la Préhistoire tandis que des tombes mérovingiennes témoignent d’une implantation dès les premiers temps du Moyen Age.

Trois familles ont marqué Epouville et régné sur ses terres : la famille du Gray tout d’abord, dont il reste le « Manoir du Gray » construit à la place d’un château-fort du Xème siècle. De brique rose, silex et pierre blanche, il domine stratégiquement la vallée entre Rolleville et Epouville depuis le XVème siècle. Il est accompagné d’un pigeonnier doté d’une fenêtre d’envol et d’une porte ornée d’une accolade de style gothique. Aujourd’hui, ce domaine est une ferme.

 

En plus de ces constructions civiles, Fontenay comporte bien sûr une église. Elle est dédiée à saint Michel et comporte un clocher du XIème siècle, une nef en partie reconstruite au XVIème siècle. La nef ancienne est encore partiellement visible sur sa partie extérieure au nord, sans fenêtres. Le chœur a été repris au XIXème siècle, ses murs sont maintenant en brique rouge et silex.

Le clocher de l’église a un corps carré roman très classique dans la région. Il comporte quatre baies surmontées d’un arc en plein cintre qui sont ouvertes sur chacun des côtés et sont encadrées de colonnettes des plus dépouillées. 

Il est orné d’une corniche remarquable, également typique du roman normand, et sculpté d’une quarantaine de modillons représentant des motifs de plantes ou de grotesques, têtes grimaçantes, ou de personnages. Les différentes restaurations ont donné à cette église de nombreux éléments architecturaux et décoratifs issus de l’art gothique et classique. Au sud, par exemple, une grande baie en gothique flamboyant est remarquable par sa rose trilobée. A chaque angle, les contreforts sont surmontés d’une corniche décorée de fleurs.

Son intérieur ne possède plus que quelques éléments d’origine, puisqu’il a subi une première restauration en 1858. L’autel en pierre est formé d’une table et de deux colonnettes de pierre entourant le tabernacle. Deux statues de la Vierge, l’une – en pierre – porte l’enfant Jésus dans ses bras, et l’autre – en bois peint – est une Vierge aux mains jointes.

 

Sur le côté sud de l’église, un graffiti marin a été remarquablement gravé dans la pierre, et la signature de son auteur apparaît toujours, seul le prénom Louis est cependant reconnaissable.