La commune de Notre-Dame-du-Bec tire son nom de l’association d’un terme scandinave « bec » signifiant « ruisseau », désignant ainsi la rivière de la Lézarde, associé à « Notre-Dame » en référence à l’église dédiée à la Vierge.
Il y a peu d’informations concernant ce village dont on connaît l’existence au moins depuis le XIème car elle est mentionnée dans la charte de 1035 qui donne pouvoir à l’abbaye de Montivilliers sur les terres environnantes, dont Notre-Dame-du-Bec. La paroisse de Notre-Dame, ajoutée à celle de Saint-Martin, constituait le domaine du Bec, à proximité de la source de la Lézarde.
Dès le XIème siècle, un château fort se dresse sur le territoire, dont les seigneurs suivent Guillaume le Conquérant à Hastings en 1066 puis son fils – Robert Courteheuse – à Jérusalem. Des traces de motte féodale ont résisté au temps non loin de l’église du village, le domaine était une baronnie qui avait droit de haute et de basse justice sur les fiefs qui lui appartenaient sur les terres avoisinantes. Trois grandes familles ont dominé ce domaine : tout d’abord les Vauquelin, puis les Mortemer et enfin les Crespin. Ces deux dernière lignées vivaient dans le château situé à Saint-Martin du Bec, à mi-chemin des deux paroisses. A la suite de la guerre de Cent Ans, la commune appartient à la famille de Brézé originaire d’Anjou.
L’église paroissiale possède une statue de saint Pierre en pierre blanche polychrome. Repeintes au moins trois fois si l’on en croit les couches successives de couleurs, celle-ci a certainement été exécutée au Moyen Age même si aucune date n’est connue.
L’église Notre-Dame est une construction débutée au XVIème siècle et achevée au XIXème. Moderne, elle est bâtie de silex et de brique et possède un clocher entièrement souvert d’ardoise. Elle renferme des dalles tumulaires de seigneurs ayant vécu au XVIème siècle.
Les archives indiquent qu’une léproserie avait été construite au XIIème siècle ; il s’agit d’un petit manoir cauchois dans lequel vivaient les malades en autarcie. Ce manoir était accompagné d’une chapelle de la même époque, d’un puits, d’une grande mare, d’un four à pain et d’un verger afin que la communauté qui y était recluse puisse vivre sans se déplacer. Le manoir existe toujours, de même que le four à pain, mais les fonctions médicales du lieu ont été transférées à l’hôpital du Havre dès la fin du XVIIème siècle.